mercredi 4 février 2015

Hip hip hip, hourra !

JE SAIS.

Je sais, je vous ai lâchement abandonnés. A tel point que Blogger n'était plus pré-enregistré dans mon ordinateur, à tel point que même mon père s'en est plaint. Mon dernier article date du 23 octobre et on est le 04 février, oui oui.

Mais, pour mon humble défense, j'ai tellement l'impression d'être rentrée dans une routine que je ne vois même plus ce que je pourrais dire... J'ai peut-être quelques perles à vous faire partager... Oui, en réfléchissant bien je dois en avoir. D'ailleurs, je préfère vous dire, quand j'essaie de vous traduire leur accent, ce n'est pas que je me fous de leur gueule parce que mine de rien, je les adore ces ptits anglais.

Hubert, 15 ans je dirais, qui m'a raconté ses dernières vacances. "Le hhhôtel était twès bienne, il y avait une salle de dgym où je puvais fai' de l'émasculation". Alors non, jeune Padawan, tu ne peux pas dire ça. L'avantage avec lui c'est que j'ai pas eu besoin d'expliquer, j'ai simplement eu à dire "alors euh... c'est de LA MUsculation, MUsculation" pour l'entendre dire "Oh!" et le voir devenir tout rouge, avec son copain Saint-Bernard (oui euh, j'arrive pas à trouver un autre prénom qui commence par un S) qui ne comprenait tout simplement rien de ce qui se passait et assistait hagard à mon espèce de tentative de calmer mon fou-rire.

Autre chose qui m'a embarquée dans les abîmes du rire (non, je ne peux pas tout simplement dire "qui m'a fait rire", non). Saint-Bernard, justement, toujours avec son acolyte Hubert, qui cette fois-ci me racontait ce qu'il faisait ou ne faisait pas pour rester en bonne santé. Et de me dire tout innocemment (si jamais ils étaient vraiment innocents) "Au collège, je prends.". Ben oui, jeune homme mais si tu ne me dis pas ce que tu prends je peux pas deviner ! Et forcément moi, comme tous ceux qui me connaissent le savent, j'associe bien souvent des phrases que j'entends avec des chansons.
"Tu vas prendre, oui tu vas prendre, comme si je sortais de prison après 20 ans de réclusion"

Max Boublil, "Tu vas prendre"

A l'instant je réfléchissais à ce qui avait bien pu m'arriver d'autre qui pourrait sortir de l'ordinaire. Mis à part les fois où j'ai failli me casser la gueule devant une vingtaine d'élèves et que je me suis exclamé "Aïe, merde !" pour ensuite voir les deux ou trois cocos du premier rang se rire de moi à pleines côtes, je ne voyais pas vraiment. 
Et puis j'ai repensé à toutes les fois où Fulbert m'avait forcée à aller le chercher dans la salle de permanence parce qu'il n'avait pas daigné venir à ma leçon. Je sais que je ne suis pas la seule assistante à faire ça mais vraiment s'il y a bien quelque chose qui me saoule, c'est de devoir aller chercher les élèves pour qu'ils viennent à mon cours. Je sais pas, dites-moi ce que vous en pensez mais quand tu as 18 ans, par définition tu n'en as plus 7. Et pour moi la différence c'est, entre autres poils qui poussent, un certain sens de la responsabilité. Vous savez j'ai l'impression de garder mon petit neveu de 3 ans : "Allez, viens mon chat. Allez, si si il faut y aller ! Oui oui, même si tu n'as pas envie. Allez on y va bordel de merde !!!" En plus je trouve ça assez embarrassant voire humiliant de devoir aller chercher ton élève pour qu'il vienne à ton cours, quoi.
En fait tout ça pour dire que c'est quand même dingue de voir que finalement ça fait partie de ma routine, la preuve j'allais même oublier.

C'est comme l'année dernière quand Norberta a loupé pas moins d'un mois de cours avec moi. Pour de bonnes raisons, ce n'était pas le problème, à chaque fois elle avait soit des examens blancs soit des voyages scolaires. Mais à chaque fois je me retrouvais comme une conne dans ma salle à l'attendre parce qu'elle n'avait certainement pas pensé à venir me prévenir. Je ne vais pas répéter la différence qu'il y a entre mon neveu et une pré-adulte de 18 ans... (pour ceux qui connaissent Muriel Robin et la réunion de chantier, préparez-vous...) ... ... ... 
... ... Mais NOM DE DIEU !!
Je sais pas mais moi quand j'avais 18 ans (alors ce n'est peut-être pas un bon exemple de parler de moi qui étais un peu l'élève modèle de toujours... bah d'ailleurs si, c'est un TRES bon exemple.), quand j'avais 18 ans, donc, JAMAIS ça ne me serait venu à l'esprit de ne pas aller voir mon prof pour le prévenir que j'allais être absente à son cours si je le savais d'avance, et pourtant LUI n'avait pas qu'une seule élève donc a priori ça ne changeait pas grand chose que je sois là ou pas, alors que dans mon cas, bah ça changeait absolument tout. Et JAMAIS ça ne me serait venu à l'esprit de ne pas m'excuser après une absence, alors qu'elle, elle était revenue comme une fleur comme si rien ne s'était passé...

Purée ça y'est je suis de mauvaise humeur. Je vais me regarder la réunion de chantier, sketch cité ci-dessus et puis je reviens de meilleure humeur. Je vous la mets aussi d'ailleurs, si vous avez du temps à perdre.


Bon alors c'est bien, je suis de meilleure humeur mais du coup j'ai perdu le fil... 
De toute manière je ne crois pas avoir grand chose de plus à dire. A moins que vous ne creviez d'envie de savoir le dernier scoop : je me suis inscrite à la salle de gym ! Oui, moi - moi - je vais faire du sport, moi qui considérais que mes 20min de marche par jour pour aller et revenir du bus à l'école étaient amplement suffisantes, moi qui considérais comme des hérétiques tous ceux qui allaient de leur plein gré sur un tapis de course, moi pour qui l'idée de faire du jogging ne relevait que du mauvais souvenir, sauf bien sûr quand je regardais les autres en faire, oui moi, je me suis inscrite à la salle de gym.
Alors je sens que vous n'avez pas fini d'en entendre parler car ceci risque d'être dans le futur quelque chose dont on rira tous de bon coeur autour d'un verre.

De toute manière, vous n'avez pas fini de m'entendre car ces derniers mois j'ai fait des sorties. J'en ai deux à vous raconter, qui sont Stonehenge & Bath (qu'on a fait dans la même journée), et Warwick Castle & Stratford Upon Avon (idem, dans la même journée). Enfin quand je vous dis raconter, comme d'hab je ne vais pas vous raconter grand chose parce que visiter c'est somme toute marcher et regarder, mais je vous montrerai quelques photos. D'ailleurs à l'origine c'est ce à quoi cet article était destiné, avant de se transformer en plaidoirie pour le respect des assistants de langue.

Enfin bref, je vais vous souhaiter une agréable journée avant d'aller refaire mon vernis en regardant Le Petit Journal.

Ciao !




jeudi 23 octobre 2014

Cambridge, le pays des canards vicieux.

Bonjour tout le monde !

Aujourd'hui c'est racontage de voyage !
Premier voyage de l'année, et comme le titre l'indique, nous sommes allées à Cambridge.

Alors, Cambridge, si vous ne situez pas, c'est là :



C'est une ville qui est surtout célèbre pour son université, et on avait bien envie d'aller voir à quoi ressemblait cette ville. Alors on s'est lancées.

Je voulais vous faire un vlog, pour ceux qui ne connaissent pas, c'est une vidéo-blog, en gros j'aurais pris des vidéos un peu partout dans la ville pour que ce soit un peu plus concret pour vous. Je voulais commencer dans le bus mais je me sentais un peu conne de parler devant mon appareil photo comme une schizo alors j'ai renoncé. Mais si j'ai le courage la prochaine fois je le ferai.

Je suis donc partie aux aurores et sous la pluie le matin. En arrivant à Bournemouth, je me suis rendue compte que la guide était en fait une fille qu'on avait rencontré pendant notre voyage à Dublin en mai dernier, alors c'était marrant.

Après environ 3h30 de bus, nous sommes arrivés à Cambridge. Je sais pas trop quoi vous dire. La guide nous a emmenés faire le tour de la ville et ça donnait ça :







Oui, un gros insecte dégueu qui mange le temps.







Et puis ensuite on est allés faire une balade en barque sur la rivière. Je me suis faite attaquer par un canard, ce vorace. Je mangeais mon sandwich tranquille quand ils s'est pointé comme un morfale, est monté sur la barque et est resté là comme un con espérant que je lui donne mon sandwich. Obligée d'en envoyer un bout dans la flotte pour qu'il s'en aille. Les canards ne sont définitivement pas mes meilleurs amis.










Et puis ensuite on s'est baladées dans la ville tranquillou. Je sais pas quoi vous dire de plus. Faire un voyage c'est super intéressant, mais le raconter ça l'est moins, il faut y être pour que ce soit passionnant, c'est pour ça que je me disais qu'un vlog serait peut-être mieux. On verra la prochaine fois !

Sur ces quelques mots et ces belles images, je vous souhaites une bonne journée mes amis !

What's it like to be back ?

Mes biens chers frères, mes bien chères soeurs, mes bien chers autres, voici voilà le bilan de mon deuxième premier mois en Angleterre.

Ce mois d'octobre fut assez mouvementé et assez calme en même temps. Commençons par le commencement :

29 septembre 2014 : j'arrive en dans ma maison anglaise comme une fleur. Rien n'a changé, sauf la salle de bains et le carrelage de la cuisine. Ah si, la carafe filtrante a des petits soucis techniques. La dernière fois que j'ai posté sur ce blog, j'avais laissé ce suspense insurmontable : avais-je oublié mes collants ? Eh bien mes chers amis, oui, j'avais oublié tous mes collants. Voilà.

Bref, je me suis couchée dans mon lit tout douillet, ai passé une plutôt bonne nuit et me suis réveillée le lendemain un peu patraque, un peu fébrile. Sympa l'ambiance, premier jour de retour et la fièvre est montée dans l'après-midi, en s'accompagnant de maux de ventre. Autant vous dire qu'un 30 septembre, quand on commence le travail le lendemain, c'est pas la meilleure journée de l'année pour tomber malade. La poisse, le retour. Bref, je suis restée sur mon lit comme une larve une bonne partie de la journée, en répétant l'épisode du retour du Messie pour le lendemain (oui, ça c'est le moment où je me prends pour quelqu'un que je ne suis pas).

Le lendemain, je me réveille, la fièvre était partie, les maux de ventre non. Mais let's go quand même, c'est quand même pas un ventre qui va faire la loi et m'empêcher de retourner travailler !
8h30-40 à peu près, j'arrive à l'école les pieds en feu parce que je m'étais dit que ça allait être cool de mettre mes bottines qui me font un mal de chien (mais qui sont belles - mais qui me font mal - mais qui sont belles et puis faudra bien que je m'y habitue un jour, bon sang !).
J'arrive dans l'office et là, personne... Sympa l'ambiance. Moi qui m'attendais à ce qu'on m'accueille avec une fanfare, des chapeaux en carton sur la tête, quelques larmes et quelques "so glad you're back !"...
Oui, je plaisante.
Les premières personnes que j'ai vues ont été les nouveaux profs, qui sont arrivés "Oh, you must be Manon !", "Yes". Et puis les autres sont arrivés en mode câlinous (on se fait pas la bise en Angleterre, alors quand on rencontre quelqu'un qu'on connaît, on se prend dans les bras - sauf avec mon patron - mais je lui ai fait la bise - même s'il est anglais) et "Heeey good to see you back ! How was your summer ?" et toutes ces choses qu'on se dit quand on s'est pas vus depuis quatre mois. J'ai retrouvé mes élèves et tout, trop contente, ils m'avaient manqué. Quatre des mes anciennes 1eres sont maintenant en Terminale et ça fait bizarre parce que pour moi Y13 (Terminale, donc) ce sont les trois garçons que j'avais l'année dernière. Ca fait bizarre de plus voir leur tête au carreau de ma porte. Que Dieu les bénisse, ils sont partis vers de nouvelles aventures. 
Mais bon, les filles sont vraiment très douées, très motivées, et les nouveaux premières sont mignons comme des agneaux. Malheureusement j'ai déjà postillonné deux fois sur leur feuille, ce qui est un peu dégueu mais je suis humaine, hein. Que celui qui n'a jamais postillonné me lance la première pierre. (et puis je leur ai pas vomi dessus non plus, faut pas exagérer). Ne me remerciez pas pour cette minute délicatesse.

Bref, j'étais revenue en Angleterre, à St Eddie's (oui, pourquoi pas un petit surnom ?), et tout ça comme une fleur.

Le problème, c'est que ces p... de maux de ventre ne partaient pas. Le vendredi, qui est toujours mon jour de congé, cette c... de fièvre est revenue. Alors je me dis que ce serait quand même bien d'aller voir un médecin. Surtout quand ton réflexe c'est d'aller chercher sur internet ce que ça pourrait bien être, et que sur internet dès que le mot fièvre apparaît quelque part c'est presque pour te dire que tu as déjà un pied dans la tombe.
Sauf que la bonne blague c'est que l'année dernière je ne m'étais pas enregistrée chez un médecin. Moi, la pro de l'automédication, la pharmacie ambulante, aller voir un médecin ??! Tu rigoles ?! Ben pas cette année, non. 
Donc je vais dans le cabinet médical de mon quartier, leur dis que je veux m'inscrire. Ils me donnent un papier, me disent que je dois ramener mon passeport et un justificatif de domicile. Je repars, remplis le papier, ramène les deux documents. Et on me dit "Ah mais non mais comme vous n'êtes pas anglaise il faut que vous nous donniez une seconde preuve d'identité, à ce moment-là on pourra vous enregistrer, ça prendra peut-être deux-trois jours et après ça vous pourrez prendre un RDV [ndlr : prendre un RDV peut prendre des plombes aussi]". BREF, je repars en mode "qu'est-ce qu'ils me font chier, je suis peut-être mourante et tout le monde s'en bat les steaks". Je me dis attendons de voir comment ça évolue et on verra. Le lendemain, je me réveille encore groggy, vais à la pharmacie pour les entendre dire que si je prenais de l'ibuprofène il faudrait que je change pour du paracétamol. Je prenais déjà du paracétamol. Ils me disent que si j'ai un doute il faut que j'appelle le 111 (c'est un peu comme le SAMU sauf que ce n'est pas pour les cas extrêmes, on les appelle juste quand on a un doute, ou quelque chose qui ne peut pas trop attendre sans être trop grave). Je les appelle, ils me disent que d'après ce que je leur ai dit il faudrait certainement que je consulte dans les prochaines 12h et qu'ils vont me rappeler pour me dire quoi faire. Je panique (cf. ce que j'ai dit au-dessus sur internet), me dis que c'est sûrement plus grave qu'il n'y paraît, que je vais sûrement devoir passer des examens et tout le tralala.
Et là... je me dis "vas-y ça me gave". Je vais sur le site de Brittany Ferries, réserve mon ticket et me prépare à repartir le lendemain en France pour consulter un médecin, parce quitte à aller faire un tour à l'hosto, j'aime autant que ce soit chez moi.
Résultat, le dimanche, je me retrouve sur le bateau direction la France.
Je consulte le médecin de garde qui ne me prescrit que du Gaviscon, me dit que ce n'est sûrement pas grave mais que si toutefois ça recommençait il faudrait que je revienne.
La bonne blague. Tout ça pour du Gaviscon (dégueulasse en plus...).

Le pire c'est que le lendemain, ça allait déjà beaucoup mieux, alors que je n'avais même pas encore commencé le traitement.
Tout cela n'était donc qu'une pure histoire d’hypocondrie. Certainement le stress du départ refoulé. Vous vous souvenez quand je vous disais que je n'étais pas stressée ? Eh bien mon corps ce connard était en train de me préparer sa petite plaisanterie.
J'ai donc fait le chemin inverse et suis revenue en Angleterre en pleine forme.

Enfin bref, la conséquence qu'a eue cette petite péripétie c'est que je n'ai pas pu rencontrer les nouveaux assistants du coin. Et à l'heure ou je vous parle je ne les ai toujours pas vus. Ce n'est que partie remise.

Ce que je viens de vous raconter là, ne représente que la première semaine.

Les suivantes ont été moins riches en émotions, je vous rassure. J'ai juste retrouvé Claire (et Andréa mais Andréa je l'avais déjà vue dans le bateau). C'était juste calme, le retour dans la routine en fait. Rien de bien passionnant. J'ai retrouvé ces élèves qui sortent de la salle de théâtre, remettent leur chaussures devant le bureau en tapant au carreau "Bonnejouw Manonne !". Ah la la...

Sinon j'ai fait un voyage à Cambridge mais je vous en parlerai dans un autre article parce que sinon ça sera trop long.

En attendant je vous souhaite une agréable journée !

Eh oui, qui l'eût cru ? Dans ce pays où les gens font
la grimace dès que je prononce mon nom, je trouve
des affiches où il est écrit !







lundi 29 septembre 2014

Après quatre mois de glandage, de grasses matinées, de nourriture normande... Manon revient en Angleterre.

12h11 :

J'ai devant moi une vue surplombant ce bordel qu'est ma valise.
Je me suis lancée un défi : n'emmener qu'une seule valise. Bien entendu j'ai choisi celle qui est énorme et que je m'étais sentie obligée d'acheter en revenant en France en mai dernier. Mais honnêtement même avec ça je crois que ça va être un peu chaud. Je n'ai pas mis mes chaussures, mon manteau, et encore quelques trucs qui mine de rien risquent de prendre de la place. Mais j'ai espoir.

Je reviens d'un week-end hors du temps à faire la fête avec mes proches. Et PAF ! A peine le temps de se remettre qu'il faut déjà repartir. Si je devais donner une image à mon état d'esprit... euh... un cafard qui fait à peu près la taille de mon lit ??
Bon, je dramatise un peu, je suis contente de retrouver ma famille anglaise, mes amis, mes collègues, mes élèves, mon super lit super confort...
Mais bon quand même... contre toute attente on a beau savoir où on va, on retrouve quand même ce schéma de merde : quand tu pars tu pleures, quand tu reviens tu pleures.
Enfin... il va peut-être quand même falloir que je m'active. A toute !




15h31:

Bon le coup de n'emmener qu'une seule valise, je me rends bien compte maintenant que c'était de la connerie. Mes deux valises sont bien remplies, mais pour ma défense ma deuxième valise est petite.

Finalement j'ai pas tant le cafard que ça. Là ça va. En revanche je tourne en rond alors que mes valises ne sont pas entièrement bouclées, ma chambre est en total bordel. J'ai même pas fait de liste pour être sûre de ne rien oublier, j'ai fait mon sac à l'arrache. Je ne sais pas où j'ai bien pu mettre les cadenas pour fermer ma valise. Et je pars dans grosso modo une heure.
Bon, c'est décidé, je m'active !




20h49 heure anglaise, 21h49 heure française :

Je vous salue bien amicalement en direct du Barfleur. La traversée se déroule bien, la mer est calme tout le monde est content. Ah non en fait, la mamie d'en face a l'air de faire la gueule.
Bref, j'ai effectivement fini par prendre deux valises. La première pèse non moins de 38kg. Heureusement qu'on peut trouver des gentils messieurs pour porter nos bagages !
Pour la blague, pendant que j'étais tranquillou sur la banquette à écouter ma musique, je pensais à toutes ces choses que j'ai peut-être oubliées : mon adaptateur, ma multiprise, mes collants, mon cerveau. Que fais-je, que fais-je, dans quel état j'erre ?
Avec un peu de courage, je viendrai vous faire le coucou final de cette journée ce soir dans mon lit. Mais je vous promets rien.




22h59 heure anglaise, 23h59 heure française (pile poil pour finir la journée) :

Bien installée dans mon petit lit douillet anglais. J'ai retrouvé la joie de prendre le taxi, c'est le genre de truc impeccable pour se remettre dans le bain.
- Ofahteo afnuefauipbra jdfoapamh...
- Haha yeah...
(oui, il avait un accent particulier, oui j'ai perdu de mon anglais pendant ces quatre mois).

J'ai retrouvé ma proprio (ma maman anglaise en fait), j'ai retrouvé la maison, j'ai retrouvé la salle de bains - qu'ils ont refaite, et quand ils refont quelque chose ici ça rigole pas ! Sérieusement faut voir la Salle de bains avec un grand S que c'est devenu ! - oui elle est trop belle)

Là je m'apprête à m'endormir tranquille - finalement je n'ai pas oublié mon adaptateur ni ma multiprise, j'avais sagement décidé de les laisser ici en fait - en revanche je sais pas pour les collants...

Enfin sur ce je vous souhaite une très bonne soirée ou journée ou commevousvoulezmefaitespaschier.


(Normalement j'essaie de mettre des photos mais là je sais pas quoi mettre...)



Vous plaignez pas j'aurais pu mettre de l'humour anglais...

vendredi 30 mai 2014

L'heure du bilan. Sortez les mouchoirs, préparez-vous à un article tout dans l'émotion.

Là, tout de suite j'aimerais bien vous dire comment je me sens, le problème c'est que moi-même je ne suis pas sûre de le savoir
Je ne réalise pas vraiment que c'est la fin, et pourtant j'ai le coeur qui bat comme quand je suis stressée.
C'est bizarre... vraiment bizarre. C'est bizarre de se dire qu'on ne va plus revoir certaines personnes - même si moi j'ai la chance de revenir et que je ne serai pas toute seule - c'est bizarre de se dire que cette première année d'assistanat est clôturée mais de ne pas ressentir la tristesse. Non pas que j'ai un coeur de pierre, hein, et que ça ne me fait rien car j'ai souvent été très triste pendant cette année rien que de savoir qu'il y allait y avoir un moment où j'aurais à partir.
Heureusement que je reviens.

Bref, pour faire son bilan je pense que c'est bien de se rappeler quelles étaient ses attentes avant de partir.

Pour moi c'est simple : avant le départ c'était terrible... à mort. Allez jeter un coup d'oeil à mon premier article si jamais vous ne me croyez pas.
Toutes les personnes qui ont partagé mon expérience m'ont toutes dit la même chose : "j'attendais beaucoup de cette année d'assistanat, pour moi c'est un rêve qui se réalise, depuis tout petit je rêve de venir vivre en Angleterre". Moi ce n'était PAS DU TOUT le cas. Ca n'a jamais été un rêve de vivre à l'étranger, bien au contraire. Dès que j'ai compris que pour être prof d'anglais, je devais aller vivre à l'étranger c'est tout de suite devenu une crainte qui m'a suivie pendant des années. Je ne voulais pas partir, laisser derrière moi mes proches, ma ville, mon chat, ma vie en somme. Je l'ai fait parce qu'il fallait que je le fasse. J'ai fait les procédures à contre-coeur, et quand j'ai reçu la confirmation que j'allais partir ça n'a pas été une explosion de joie. Non pas que je n'étais pas heureuse : ça m'aurait foutu un sacré coup au moral de ne pas avoir été prise (sacré coup au niveau de ma confiance en moi qui est déjà assez bas, et puis comment j'aurais fait ? De toute façon il fallait que je parte).
Pendant tout l'été avant le départ, j'ai toujours repoussé le moment où il fallait que je m'intéresse enfin à ce voyage. Pendant tout l'été, je me disais "ne pense pas à Octobre, ça sert à rien de stresser maintenant", du coup j'ai procrastiné jusqu'à être complètement dans le rush deux semaines avant mon départ.
J'ai eu un blues phénoménal au moment de partir, accentué par le fait que tout le monde disait - à raison, hein - qu'il fallait un moment pour s'adapter, que c'était normal d'avoir le moral au ras des pâquerettes les premiers jours voire premières semaines... Alors quand déjà tu ne te sens pas bien à l'idée de partir et qu'en plus on te dit que ça ne s'arrangera pas de sitôt, voire que ce sera pire... pas top.

Et puis finalement il a bien fallu que je parte.

Après quatre heures de ferry, je suis arrivée en Angleterre. Il y avait Bérengère qui m'attendait (qui est prof de français dans mon école) et elle m'a emmenée chez Lisa, qui m'a hébergée toute l'année et qui a accepté de m'héberger aussi l'année prochaine.
Et puis en fait j'ai oublié toute la tristesse que j'avais en moi. Déjà j'ai visité la maison que j'adorais - que j'adore toujours d'ailleurs. Et puis j'étais un peu fascinée par le pays et un peu avide d'en savoir plus sur le mode de vie, et en quoi il était différent du mien. Je vous renvoie aux premiers articles pour savoir mes premières impressions sur tout.

J'avais aussi beaucoup d'angoisses quant au travail que j'allais faire. C'était pas un job à prendre à la légère parce que d'une j'allais l'exercer pendant huit mois, et de deux c'était décisif quant à savoir si je suis bien faite pour être prof. Je me posais un milliard de questions comme : 
- Et si les élèves ne m'aimaient pas ?
- Et si mes collègues ne m'aimaient pas et que je n'arrivais pas à m'intégrer ?
- Et si je n'arrivais pas à me faire respecter ?
- Et si j'étais complètement nulle ?
- Et si jamais je me rendais malade chaque matin rien qu'à l'idée d'aller au travail ?
- etc.

Et puis finalement je me suis rendue compte qu'il n'y avait pas de quoi fouetter un chat (pardon mais je me rends compte à quel point cette expression est nulle ! De toute manière je n'allais pas fouetter un chat parce que ça se passait mal dans mon travail... Ca c'est encore une expression de psychopathe - ou de zoophile sado-maso, à voir).
Finalement j'ai bien aimé mes élèves, et ils ont eu l'air de bien m'aimer aussi. Bien sûr quelques exceptions, mais bon... rien pour me miner le moral. Dans l'ensemble ça s'est plutôt bien passé (je touche du bois pour l'année prochaine...), j'ai appris à connaître mes élèves, et ils ont appris à me connaître aussi. Je ne cache pas qu'au début j'étais un peu blasée par ce p***** de taux d'absentéisme. Certains élèves séchaient, mais d'autres oubliaient tout bonnement de venir. Finalement ça s'est arrangé. Certains se sont rendus compte qu'ils n'étaient pas faits pour le français, d'autres qui oubliaient n'ont plus loupé une seule leçon, d'autres ont continué à sécher, mais pas seulement mes leçons, toutes les autres aussi.
Finalement au fil des mois je me suis rendue compte que prof c'était un métier horrible, mais que c'est ce que je voulais faire. Je me sentais vraiment contente quand je voyais que j'étais utile à certains élèves. En fait, c'est juste cool d'enseigner, de transmettre ton savoir à d'autres gens. C'est vraiment épanouissant. En un mot j'ai juste adoré mon job.

Et puis ma grande crainte aussi avant de partir c'était de ne pas réussir à me faire des amis. Là encore j'ai été rassurée, j'ai rencontré des personnes top, qui valent la peine d'être connues. Ca n'a pas été tout rose, mais que voulez-vous, dans la vie on trébuche, on a des déceptions mais on se relève et ça nous aide à distinguer ce qui est important de ce qui ne l'est pas, ce qui vaut la peine qu'on s'accroche de ce qui n'en vaut pas la peine. Comme on dit : ce qui ne nous tue pas nous rend plus forts. Ca a l'air cliché comme ça mais Mon Dieu que c'est vrai...

Ah oui et puis il ne faut pas que j'oublie de dire que j'ai l'impression d'avoir carrément grandi ici. Alors non, je vous rassure, je ne vais pas arrêter d'aimer les Danettes avec les billes en chocolat dedans ni d'être émerveillée comme une gamine devant la baguette magique que j'ai ramenée des Studios Harry Potter. C'est juste que je sens que j'ai évolué (là encore je touche du bois pour l'année prochaine). J'ai pris un peu plus confiance en moi, même si je ne suis toujours pas l'exemple à suivre sur ce plan-là. J'ai appris à être indépendante et du coup à savoir ce qu'étaient vraiment mes centres d'intérêt. J'ai pas mal vécu pour moi-même cette année plutôt que pour les autres, je me suis fait plaisir et je ne regrette rien.
Bref, je pense que j'avais vraiment besoin de prendre de la distance sur ma vie en France pour me recentrer et savoir quelles sont mes vraies priorités dans la vie.
Et puis ça fait du bien aussi d'être loin pour se rappeler à quel point on aime ce qu'on quitte.

Bref, si je devais dire une dernière phrase après cette séquence émotion, je dirais que de cette expérience je ne retiens que du positif (je touche du bois encore une fois).

Et je vous laisse sur une chanson qui m'évoque pas mal de souvenirs, et on se retrouve dans quelques mois pour une nouvelle aventure ! (Sauf si je trouve quelque chose à vous dire entre temps, ou si j'apprends que je ne peux plus partir, ou si je meurs mangée par un loup affamé).



Wanna see a bit of Ireland ?

Bonjour tout le monde !
La bonne nouvelle c'est que comme le début d'une aventure, sa fin est tout aussi intense, ce qui veut dire que vous risquez d'avoir de la lecture prochainement (même très très prochainement).

Nous sommes aujourd'hui le 30 mai et je pars demain. Le temps devrait être au bilan, mais je n'ai pas fini de vous raconter tous mes voyages. Il en reste un, et quel voyage !!

Avec Andréa, nous sommes allées passer un week-end en Irelande (plus particulièrement à et auprès de Dublin). 
Nous avions décidé de faire ce week-end il y quelques temps avec une compagnie qui s'appelle UK Study Tours (le lien est ici, pour ceux que ça pourrait intéresser --> =) ). Nous avions fait pas mal de voyages avec UK Study Tours (Oxford, Portsmouth, Cardiff...) et nous en avions été vraiment contentes.

Du coup on est parties le vendredi soir, et on faisait tout le trajet de nuit.
Alors, comment vous dire... Quand tu pars à 18h15, que tu fais plus d'une heure de trajet avec après une pause super longue parce que le bus de Londres a beaucoup de retard, que tu retournes dans le bus jusqu'à descendre à 2h45 pour prendre le ferry, que tu espères dormir dedans mais qu'en fait tu te rends compte qu'il fait à peu près le même froid que sur Pluton, que tu redescends après 4h de traversée, pour revenir dans un bus...
La nuit fut longue. Mais pas le temps de se poser des questions, il faut repartir.

Ainsi débuta la première journée :

Day One :



On a quand même pu avoir un petit moment à l'hôtel pour checker nos chambres et prendre un petit dèj bien mérité. Sur la brochure, c'était marqué qu'on devait être 3/4 par chambre. Donc on avait un peu peur de la personne avec qui on allait être. Et puis en fait quand on est arrivée dans notre chambre, notre réaction ressemblait un peu à "Aaaah trop bieeeeen !!". On n'était que toutes les deux avec un lit assez grand, une super salle de bain avec baignoire et toilettes, un sèche-cheveux, une bouilloire avec du thé et du café, et même une mini table à repasser !
Bref, on était plutôt bien installées.
Ce après quoi nous sommes allées prendre notre petit déjeuner. Buffet illimité. Oh purée : il y avait absolument tout : des céréales, de la charcuterie, des tartines, de la confiture, du beurre évidemment, des pains au chocolats, des croissants, des pains au raisin, de quoi avoir un petit déj irlandais (avec des oeufs et je sais plus quoi...), du café, du thé, des jus d'orange et de pommes. Bref : TOUT. Du coup on s'est bien régalées : petit dèj irlandais pour Andréa et bien français pour moi avec pains au chocalat et au raisin.

Et puis bon, il a quand même fallu des claques sur les joues, se secouer un peu pour se mettre en route. On a donc pris le tram et on a eu une petite surprise en arrivant à destination. Auprès d'un hôtel se trouvait une grosse voiture noire et un troupeau de filles : on était devant l'hôtel où les One Direction, qui devaient donner un concert à Dublin ce soir-là, étaient en train de se reposer (enfin j'imagine...). Ca aurait drôle qu'ils sortent à ce moment-là mais malheureusement ils ne sont pas sortis...


Et il fallait quand même qu'on aille visiter la ville. On est passés par un parc super mignon où on a pu voir des cygnes. Et puis nous sommes allés voir Trinity College qui malheureusement était en travaux, mais ça ne nous a pas empêchés d'admirer ces fameux bâtiments. On aurait bien aimé voir le célèbre Book of Kells (qui est apparemment un manuscrit somptueux qui contient les quatre évangiles du Nouveau Testament, et qui vaut le coup d'oeil) mais il y avait une queue juste énorme et de toute façon il fallait qu'on continue notre visite.
On a fait un petit tour de la ville, on est passés sur les ponts, on est passés dans la fameuse rue du Temple Bar (on aura l'occasion d'en reparler...).





Trinity College

Trinity College.

Trinity College

La banque.

Le pont.

Le pont où il fallait jadis payer half a penny pour monter.

Et puis bien-sûr, vous attendez tous le moment où je vais vous dire que j'ai visité la Guinness Factory...
J'ai visité la Guinness Factory !!! C'était super ! Que vous dire, on a pu faire plein de choses : découvrir comment était faites la Guinness, poser pour une pub, apprendre à déguster la Guinness, jouer de la harpe (enfin...), et avoir une pinte de Guinness gratuite. Je vous laisse voir quelques images, la liste n'est pas exhaustive :





















Bref, après avoir bu notre pinte de Guinness (qui, avec la fatigue, nous a un peu tourné la tête), nous sommes allées faire un petit tour dans la ville avant de retourner à l'hôtel. Deux ou trois photos :





Et nous sommes allées retournées à l'hôtel prendre un bon repas, une bonne douche et une vraie nuit de sommeil.

Day Two :


Le réveil a un peu piqué, mais la journée s'annonçait pas trop mal. Au programme, visite des Wicklow Mountains qui sont juste magnifiques !

On a commencé par aller visiter un château qui ressemblait pas mal à Versailles (en plus petit évidemment), avec un jardin japonais. C'était vraiment super beau :














Et puis nous sommes partis en bus dans les Wicklow Mountains, s'arrêtant à chaque coin qui valait le coup d'oeil. Et Mon Dieu, les vues étaient vraiment magnifiques !!!













Ensuite nous avons visité une fabrique de laine, c'était super intéressant, et puis ça nous a donné l'occasion d'aller manger des bonnes lasagnes au restaurant qui s'y trouvait. Et puis on s'est remis en route vers les ruines d'un monastère. Le problème c'est qu'à ce moment-là il s'est mis à pleuvoir vache qui pisse et à tonner. La visite était assez rapide du coup :










Après ça, notre journée était finie. Il ne nous restait que deux options : finir la journée tranquillou à l'hôtel et se reposer une bonne fois pour toutes après ces journées exténuantes, ou bien aller faire un tour au Temple Bar avec le guide.
Ca aurait été dommage de ne pas faire l'expérience de la fameuse hospitalité irlandaise, non ?
On s'est mise en route vers le Temple Bar, commandé une pinte de Guinness. On a retrouvé le guide et quelques personnes de notre groupe avec qui on a pas mal parlé. Et puis d'autres personnes (toujours du groupe) sont venues nous rejoindre. On s'est vite mis dans l'ambiance, on a rencontré un groupe d'allemands avec qui on a passé le reste de la soirée. Ils sont partis un peu plus tôt que nous, et nous avons rencontré des espagnols. Bref, la soirée était très animée... En un clin d'oeil il s'est trouvé être tard. On a décidé d'aller manger un truc dans ce qui était un McDo irlandais avant de prendre le taxi pour retourner à l'hôtel. On s'est couchées à 2h30.




Notez le joli T-Shirt Guinness d'Andréa :) J'en ai un aussi.




Day Three :


Réveil à 5h30. Aïe, ça pique un peu. Il était temps de repartir.
Direction le ferry. La traversée, je ne l'ai pas vue, j'ai dormi tout le long. J'ai juste eu le temps de prendre un petit déj au moment de partir, et d'aller acheter un collier au pendentif irlandais au moment de partir.

Contrairement à l'aller, nous sommes passés par le nord du Pays de Galles au retour. Le temps de voir des supers tableaux encore une fois, et de passer par la ville au nom de plus long d'Europe :








Là on était dans un petit village, et ce que je suis en train de
manger est une spécialité de ce village.


Et après avoir visité ce village, nous nous sommes mis en route pour de bon. Et le trajet fut long, très long... Après des heures et des heures de coach, nous avons dû prendre le bus de Bournemouth à Poole, et ensuite le taxi pour rentrer chez nous. En tout, nous avons fait 17h de trajet : nous sommes rentrées vers minuit chez nous. Autant vous dire que le lendemain, le programme de la journée était vite réfléchi : dodo et film et manger et dodo.

Voilà, je vous ai épargné beaucoup de détails et de photos mais sachez que ce voyage était top, même trop court ! C'était le dernier voyage de ma première année d'assistanat. Comme on dit ici : last but not least.

Je vous dis à très bientôt pour un article qui parlera de la fin de cette année de DINGUE et de tout ce que j'en ai retenu.

See you soon !